D’abord, Chiquenaudes, court trio coloré et bondissant de neuf minutes, créé en 1982 et transmis à de jeunes interprètes en baskets. Un vocabulaire gestuel clair s’y inscrit dans l’espace et dessine une dynamique de corps engagés dans un unisson vif. À découvrir ensuite Romance en Stuc, que le chorégraphe a conçu comme un chœur antique dansé par onze interprètes. La chorégraphie fait ici des clins d’œil vers la statuaire antique, les silhouettes qui peuplent les fresques, dans un univers plus lyrique et romantique, qui se pare dans cette version d’autres couleurs et décors que dans la version originale de 1985. Soit deux lignes d’écriture contrastées entre lesquelles le travail de Daniel Larrieu a continué de s’inscrire, toujours avide de multiplier les expérimentations. Curiosité et esprit ludique imprègnent la démarche de la compagnie. Plus que des recréations, elle mène un travail autour des pièces de la Collection Larrieu pour voir comment leur impertinence d’hier joue et vit au présent.