Seul en scène, face à nous, Mithkal Alzghair revisite des danses traditionnelles syriennes, des mouvements inscrits à même son corps, dans un solo poignant chargé d’images. Puis, rejoint par les danseurs Rami Farah et Samil Taskinet, la danse se déploie à trois entre élans porteurs et chutes, pour trouver des façons de se relever, de se tenir ensemble, de s’échapper aussi. Déplacement se construit dans une succession de tableaux comme éclairés en clair-obscur, où chaque individu est pris dans le tourment d’un état d’être en transition. Dans le trajet de vie qui conduit à quitter un pays, à partir et se reconstruire ailleurs, qu’est-ce que l’on porte en nous, qu’est-ce qui nous constitue ? Ici, chaque geste devient événement, chaque pas de danse mouvement de résistance. Tout nous interroge sur l’état du monde, en évoquant en filigrane l’identité syrienne et la condition migratoire. Mithkal Alzghair écrit une danse puissante et fragile à la fois, qui s’érige, vacillante mais néanmoins debout, comme un rempart contre la violence.

Coproductions : Godsbanen - Aarhus (Danemark) ; Musée de la danse - CCN de Rennes et de Bretagne ; La fondation AFAC ; Les Treize Arches - SC de Brive | Soutiens : CND de Pantin (dans le cadre des résidences augmentées) ; Studio Le Regard du Cygne ; Théâtre Louis Aragon - SC de Tremblay-en-France | Cette oeuvre a reçu le Premier Prix au concours Danse élargie 2016 organisé par le Théâtre de la Ville-Paris et le Musée de la danse-Rennes, en partenariat avec la Fondation d’entreprise Hermès | Photos : Laura Giesdorf et Dani Abo Louh.

Tarifs : 3 € / 5€

Chorégraphie : Mithkal Alzghair /
Conseils dramaturgiques : Thibaut Kaiser /
Création lumière : Séverine Rième