C’est une exploration en forme de rituel, qui sonde l’intérieur des êtres, les liant au fil du temps comme par une force invisible. La chorégraphe s’est ici inspirée de danses rituelles algériennes, d’archives sonores et imagées qui lui ont fourni une matière brute de travail au départ du projet. Ni copie conforme de ces danses qui ont traversé le temps, ni recréation, Nacera Belaza et les quatre danseuses qui l’accompagnent au plateau cherchent à étirer ces gestes vers un infini, vers quelque chose de plus grand qu’elles et de plus grand que nous, qui nous dépasserait et nous engloberait à la fois. Sans que l’on sache d’où part le mouvement, une répétition du geste s’enclenche, sans qu’il ne soit pour autant jamais tout à fait le même. L’Onde se déploie ainsi dans une spirale hypnotisante, et réflexive. À nous spectateur·rice·s de laisser aller nos propres imaginaires pour prendre part à ce rituel, pour arriver peut-être à un état de lâcher-prise que l’on pourrait partager à notre tour. Une véritable traversée !