Deuxième volet d’un diptyque sur les archétypes féminins, ce solo magnétique dépeint une femme déshumanisée, qui erre dans un espace cloisonné. Rebecca Journo déploie une danse frénétique qui fait se confronter stéréotypes de genre et intériorité.

Que sont devenues les images d’Épinal de l’épouse et de la femme au foyer ? Avec Rebecca Journo, elles prennent une tournure sombre et angoissante. Pour La Ménagère, la danseuse et chorégraphe devient une femme d’intérieur robotique. Sur la scène, délimitée par un sol carrelé noir et blanc, elle fait vibrer une danse captivante, composée de mouvements mécaniques, répétitifs qui décrit l’aliénation du travail ménager. Grâce à cette gestuelle saccadée, inspirée du glitch art ou esthétique de l’erreur informatique, elle traverse les représentations stéréotypées pour mettre en évidence l’absurdité des normes de genre. En dialogue avec l’ambiance sonore crépitante, qui instaure une atmosphère pesante, Rebecca Journo danse l’enfermement.

Production La Pieuvre I Coproduction Danse Dense - Les Atelier Médicis ; Projet soutenu par la Région Île-de-France dans le cadre du dispositif FoRTE - Fonds régional pour les talents émergents I Soutien Petites Scènes Ouvertes ; Collectif 12 ; Les Brigittines ; La Déviation ; Le point Ephémère ; Micadanses ; Briqueterie - CDCN du Val-de-Marne I © J. Gros Abadie