Vous connaissez sûrement le wax, ce tissu à motifs chatoyants dit typiquement « africain ». Mais savez-vous véritablement d’où il vient ? Inspiré d’une technique indonésienne de teinture à la cire mais créé de toutes pièces par les hollandais, le wax a ensuite été approprié et utilisé comme outil d’identification et de communication par les populations. Ce, grâce à ses motifs variés et ses couleurs flamboyantes. Dans Wax deux danseurs-caméléons, vêtus de costumes qui se fondent parfaitement dans un décor recouvert du fameux tissu, racontent cette histoire paradoxale. Évoquant le mythe de la caverne de Platon, allégorie dans laquelle l’humain prend les ombres projetées dans la grotte pour la réalité, Tidiani N’Diaye se plaît à gratter sous la surface des apparences. Son travail chorégraphique et visuel part en quête systématique d’une « africanité » poétique et politique. D’unissons en décalages, de répétitions rythmiques en gestes populaires, les deux danseurs jouent avec notre perception, déjouent les préjugés. Ne croyez pas trop vos yeux, dans Wax tout n’est que question d’illusions !