Festival C'est comme ça ! Cover

Myriam Soulanges
Production : L'échangeur -CDCN

Dans un solo en forme de récit chorégraphique, Myriam Soulanges plonge dans son histoire familiale pour dessiner les lignes d’une pièce créole et féministe. Elle entremêle danse, parole et archives sonores pour interroger les traces laissées par son père.

« Papa, tu réponds quoi quand on te demande d’où tu viens ? » C’est la première question posée par la chorégraphe à son père lorsqu’elle a décidé de l’interroger sur son histoire. Myriam Soulanges plonge dans la mémoire des origines guadeloupéennes de son père, comme pour mieux se raconter elle-même. À l’instar de ces « cover girls singer » qui reprennent des chansons connues, elle s’approprie les archives pour en offrir sa propre interprétation. De sa voix puissante et audacieuse, elle livre un dialogue croisé passionnant. À travers ce double portrait, elle décortique la complexité des identités, la violence de l’oppression raciale, la profondeur des héritages. De père en fille, elle ravive une mémoire politique et poétique.

 

Chorégraphie et interprétation Myriam Soulanges / Dramaturgie Manon Worms / Création sonore Yann Cléry / Musiques additionnelles Grace Jones, Slave to the rhythm, Gordon Henderson, Antillanité / Création lumière Sarah Marcotte / Régie Bia Kaysel ou Marie Martorelli / Remerciements Socrates Soulanges, Valérie Castan et Mickaël Phelippeau

La traversée #2 est labellisée Festival de la francophonie avec les soutien du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.

Myriam Soulanges
© Éloïse Legay

Myriam Soulanges

"En Guadeloupe, je développe mes projets artistiques depuis 2010, année de création de l’association Back Art Diffusion.                                     

Mon travail trouve ses empreintes dans mon récit de vie. Le témoignage personnel fait partie d’un enjeu volontaire pour saisir la complexité des identités et s’opposer au déni. J’identifie et je relie les mémoires de la petite et de la grande histoire, comme acte politique et poétique dans mon processus de recherche. Les opportunités de rencontres artistiques forment pour moi un espace de pensée, à saisir. Un croisement incontournable, vecteur déclencheur et transmetteur dans lequel l’action et l’agir prennent leur cohérence. Sensible aux inégalités sociales et à l'entrecroisement des oppressions, mes réflexions s’appuient sur le concept de l’intersectionnalité."