Ouverture studio - Jument

Marion Sage
Production : L'échangeur -CDCN
Château-Thierry L'échangeur - CDCN, Grande Salle
60min

Marion Sage sera en résidence à L'échangeur-CDCN pour sa création Jument, dont un extrait a été présenté à la Nuit de la danse 2025, l'occasion de la retrouver pour une ouverture studio !

Il y a d’abord des archives de l’histoire de la danse conservées dans mon bureau : des articles et photographies du numéro de cabaret Le Cheval composé à Paris pendant la 2ème guerre mondiale par une danseuse moderne allemande exilée du régime nazi, Julia Marcus.

Il y a aussi de nouvelles fréquentations : depuis quelques années je vais travailler dans des fermes en Galice (Espagne) et comme c’est une région où les chevaux/juments vivent à l’état sauvage, en liberté sur la montagne, j’ai eu l’occasion d’en côtoyer quelques-un'e's et d’enregistrer leurs pas, leurs mouvements et leurs multiples voix.

Puis, j’ai eu envie de questionner nos relations à cet animal à travers son histoire, ses légendes et ses rôles sociaux-politiques.

 

J'imagine que je raconte et je fais avec peu de moyens comme dans un numéro de cabaret politique. Je joue avec l’esthétique du montage et j’essaie de mêler les registres, l’archéologie animale côtoie le fantastique et le croisement entre l’archive de la danse et la mythologie fait émerger un corps hybride qui tente de sortir de ses gonds."

Marion Sage

Marion Sage

À travers la recherche chorégraphique, l'écriture et l'enseignement, Marion Sage imagine des projets actuels comme des enquêtes pouvant être restituées et partagées sous différents formats et dans des contextes variés.

Son ancrage dans le chorégraphique et la performance se fonde d'abord sur la découverte des outils de l'analyse du geste et de l'histoire du spectacle vivant/de la performance à travers une formation en "études en danse" à l'Université Paris 8, à la Freie Universität de Berlin et à l'Université de Lille. Sa thèse portait sur l'exil français de danseureuses d'expression engagé·es "à gauche". Depuis plusieurs années, elle enseigne également au département Danse et performance de l'Université de Lille ; l'espace des séminaires lui permet de mettre en place des dispositifs où se construisent ensemble les expérimentations, les questions sociales contemporaines et l'analyse critique.

À côté de la recherche universitaire, elle suivit la formation chorégraphique à l'Abbaye de Royaumont sur le thème de la "citation en danse". À la suite de cette formation, le Vivat d'Armentières l'a accueilli pendant un an pour développer une recherche autour du geste de la voix (dans le cadre du dispositif "Pas-à-pas" de la Drac Hauts de France). C'est dans le cadre de Happynest, plateforme de soutien à l'émergence artistique dans le domaine de la performance, sous la direction du collectif de théâtre Superamas, qu'elle a commencé le solo Grand tétras à partir des archives du danseur et jardinier Jean Weidt. Elle poursuit ce travail autour des gestes de la terre à travers le projet Baves mené avec Anne Lepère et composé d’ateliers donnés en milieu rural et de recherches sonores, chorégraphiques et lumières. En ce moment, elle travaille sur le solo Jument à partir des archives de la danseuse moderne Julia Marcus. 
En parallèle à ses propres recherches, elle travaille avec d'autres chorégraphes en tant que performeuse (Lara Barsacq, Pierre-Louis Kerbart, Thibaud Le Maguer, Liaam Iman) ou en tant qu'accompagnatrice au projet ou regard extérieur (Compagnie Tumbelweed, Maud Pizon, Danya Hammoud, Marthe Degaille...). Avec l'artiste sonore Anne Lepère, elle invente des performances et ateliers autour de récits croisant des mythologies et des recettes de cuisine.


Marion Sage a été accueillie à L'échangeur-CDCN  :
Jument - étape de travail (C'est comme ça ! 2025)
Grand Tétras (Studio libre 2020)