À travers la recherche chorégraphique, l'écriture et l'enseignement, Marion Sage imagine des projets actuels comme des enquêtes pouvant être restituées et partagées sous différents formats et dans des contextes variés.
Son ancrage dans le chorégraphique et la performance se fonde d'abord sur la découverte des outils de l'analyse du geste et de l'histoire du spectacle vivant/de la performance à travers une formation en "études en danse" à l'Université Paris 8, à la Freie Universität de Berlin et à l'Université de Lille. Sa thèse portait sur l'exil français de danseureuses d'expression engagé·es "à gauche". Depuis plusieurs années, elle enseigne également au département Danse et performance de l'Université de Lille ; l'espace des séminaires lui permet de mettre en place des dispositifs où se construisent ensemble les expérimentations, les questions sociales contemporaines et l'analyse critique.
À côté de la recherche universitaire, elle suivit la formation chorégraphique à l'Abbaye de Royaumont sur le thème de la "citation en danse". À la suite de cette formation, le Vivat d'Armentières l'a accueilli pendant un an pour développer une recherche autour du geste de la voix (dans le cadre du dispositif "Pas-à-pas" de la Drac Hauts de France). C'est dans le cadre de Happynest, plateforme de soutien à l'émergence artistique dans le domaine de la performance, sous la direction du collectif de théâtre Superamas, qu'elle a commencé le solo Grand tétras à partir des archives du danseur et jardinier Jean Weidt. Elle poursuit ce travail autour des gestes de la terre à travers le projet Baves mené avec Anne Lepère et composé d’ateliers donnés en milieu rural et de recherches sonores, chorégraphiques et lumières. En ce moment, elle travaille sur le solo Jument à partir des archives de la danseuse moderne Julia Marcus.
En parallèle à ses propres recherches, elle travaille avec d'autres chorégraphes en tant que performeuse (Lara Barsacq, Pierre-Louis Kerbart, Thibaud Le Maguer, Liaam Iman) ou en tant qu'accompagnatrice au projet ou regard extérieur (Compagnie Tumbelweed, Maud Pizon, Danya Hammoud, Marthe Degaille...). Avec l'artiste sonore Anne Lepère, elle invente des performances et ateliers autour de récits croisant des mythologies et des recettes de cuisine.
Marion Sage a été accueillie à L'échangeur-CDCN :
→ Jument - étape de travail (C'est comme ça ! 2025)
→ Grand Tétras (Studio libre 2020)