Gaëlle Bourges

Le travail de Gaëlle Bourges témoigne d’une inclination prononcée pour les références à l’histoire de l’art, et d’un rapport critique à l’histoire des représentations : elle signe, entre autres, le triptyque Vider Vénus (un rapprochement entre les nus féminins de la peinture occidentale et ceux des théâtres érotiques) ; A mon seul désir, sur la figure de la virginité dans la tapisserie de « La Dame à la licorne » (Festival d’Avignon 2015) ; Lascaux, puis Revoir Lascaux (sa version tous publics) sur la découverte de la grotte éponyme ; Conjurer la peur, d’après la fresque du « bon et du mauvais gouvernement », peinte par Ambrogio Lorenzetti dans le palais public de Sienne ; Le bain, pièce tous publics sur les nus féminins dans la peinture européenne ; Incidence 1327, sur la rencontre de Pétrarque avec Laure, performance co-signée avec la plasticienne Gwendoline Robin (« Sujet à Vif », Festival d’Avignon 2018) ; Confluence n°… sur les lunes galiléennes, toujours avec Gwendoline Robin ; Ce que tu vois, d’après la tenture de l’Apocalypse d’Angers ; OVTR (ON VA TOUT RENDRE) (Festival d’Automne, Paris, 2021), sur le pillage de l’Acropole par un ambassadeur britannique à Athènes, au début du 19e siècle ; (La bande à) LAURA, pièce tous publics sur la disparition des femmes artistes et modèles dans l’histoire de l’art (Festival d’Automne, Paris, 2021) ; LOULOU (la petite pelisse), d’après un nu à la fourrure du peintre flamand Rubens, dans le cadre de la Fabrique des écritures, initiée par Les Fêtes Galantes / Béatrice Massin ; AUSTERLITZ, un puzzle élaboré à partir de la mémoire des sept interprètes du spectacle, en écho au livre éponyme de W.G. Sebald ; Juste Camille, avec les étudiant.e.s en marionnettes de l’ESNAM (Charleville-Mézières), d’après l’histoire de la guerrière Camille, dans l’Énéide de Virgile.

Gaëlle Bourges a été Artiste associée à L'échangeur-CDCN pour les années 2016-2018.