Studio libre De 1964 à 2014
Appréhender l’Histoire, comprendre les mécanismes et le contexte dans lequel ce témoignage de 1964 vient s’inscrire : une affaire sociale, politique, culturelle, économique ; une histoire de corps, des corps de sexe féminin et des corps de sexe masculin, de corps social, médical, politique… Une histoire aussi faite de récits, ceux des faiseuses d’ange, des militant.e.s, des personnes l’ayant vécu ou ayant accompagné d’autres. En ouvrant cet espace de recherche, les personnes se sont mises à raconter … entre secrets dévoilés et confiés … retours vers un passé jamais révélé … anecdotes de violences physiques ou psychologiques, de violences médicales, de dédain médical, de dédain familial… Ce sujet raconte une lutte, une expérience multiple, difficilement accessible, qui nécessite vigilance. Aller au bout de l’acte de cette personne qui a offert ce carnet, continuer à échanger, tout en comprenant ce qu’est ce corps, ces corps supports de lutte. Qu’est-ce que cette partie du corps régie par la loi ? Qu’est-ce que l’acte, « L’événement » comme Annie Ernaux le nomme, fabrique-t-il dans notre esprit, notre corps, notre âme, notre raison ? Pourquoi est-il si difficile d’en parler ? Pourquoi l’accès à ce droit peut être encore compliqué ?
Il est nécessaire de mettre ces questions dans un espace, regarder des parties du corps, montrer des parties de nos corps, afin de questionner si nous pouvons être qu’une partie, qu’un organe, qu’une articulation ? Comment la lumière peut-elle disséquer nos corps ? Qu’est-ce que ça serait de ne voir qu’une partie de nous ?
Partager cette création avec des travailleur.euse.s, des militant.e.s, des adhérent.e.s, des personnes concerné.e.s, ou pas, de sexe féminin et de sexe masculin. Découvrir les outils que les personnes développent et en proposer d’autres, travailler à partir d’échanges somatiques, d’improvisation corporelle, d’instants d’écriture, afin de créer ensemble et de tendre vers une forme, où il est possible de dire, de montrer, de le crier ou le chanter, sous une lumière parfois unique comme le sillon d’une frontale ou sous la lumière d’un néon médical ; car il est sûr que nous devons toujours continuer à fabriquer « du contenu subversif », pour lutter contre l’étouffement latent.
Julie Vuoso est accueillie en studio libre à L'échangeur-CDCN pour sa création De 1964 à 2014 du 12 au 19 novembre 2024.
Une présentation du travail est proposée le mardi 19 novembre 2024, pour plus d'informations, contactez L'échangeur .