À peine j’ouvre les yeux, je vois les gens privés de travail, de bouffe, et d’une vie hors de leur quartier. Méprisés, dépités, dans la merde jusqu’au cou, ils respirent par leurs semelles.

À peine j’ouvre les yeux, je vois des gens qui s’exilent, traversant l’immensité de la mer, en pèlerinage vers la mort. De la galère du pays, les têtes perdent l’esprit, cherchant une galère nouvelle, que celles déjà vues.

À peine j’ouvre les yeux, je vois des gens éteints, coincés dans la sueur, leurs larmes sont salées, leur sang est volé et leurs rêves délavés. Sur leur dos, on construit des châteaux.

Extrait
Textes de Ghassen Amami - Traduction de Leyla Bouzid

Production : Sandra da Fonseca et Imed Marzouk, Blue Monday Productions et Propaganda Production | Coproductions : Anthony Rey, Hélicotronc | Producteurs associés : Nathalie Mesuret et Bertrand Gore | Distribution : Shellac | Avec l’aide : Ministère de la Culture, Tunisie - Aide aux Cinémas du Monde, Centre National de la Cinématographie et de l’Image Animée ; Ministère des Affaires Etrangères et Institut français ; Centre du Cinéma et de l’Audiovisuel de la Fédération Wallonie-Bruxelles ; Voo - Visions Sud Est ; SANAD the Development and Post-Production Fund of Twofour54 Abu Dhabi ; U.A.E - the Arab Fund for Arts And Culture - Dubai International Film Festival ; Ciclic-région Centre ; Moulin d’Andé-CECI | Crédit photo À peine j’ouvre les yeux © Shellac