De la sphère intime à la scène publique : l’enlacement peut-il être un motif chorégraphique ?

Oui, sans aucun doute, pour Mélanie Perrier qui explore dans Lâche l’adhérence entre deux corps féminins, réunis peau à peau, évoluant au gré des ondulations d’une patiente étreinte. Les notions de lien, d’attachement à l’autre, sont superbement investies par les deux interprètes (Marie Barbottin et Véronique Laugier) rivées au sol, menant un implacable combat musculaire pour parvenir à se dénouer l’une de l’autre : ainsi, peut-être, les couples s’aiment et se séparent.

Lâche est le dernier volet d’un triptyque sur la relation amoureuse, après Imminence et Nos charmes n’auront pas suffi. Les lumières de Jan Fedinger, bien qu’au scalpel, s’y font caressantes, et la musique électro aux basses puissantes et sculpturales du duo Yes sœur contribue tout autant à aviver chez le spectateur une perception aux aguets.

Production : Compagnie 2minimum | Coproductions : Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis ; Conseil départemental de l’Essonne ; SACD ; DRAC Île-de-France | Partenaires : Pavillon Noir - Ballet Prejlocaj - CCN d’Aix-en-Provence ; CCN de Caen en Normandie - direction Alban Richard ; CDN de Normandie-Rouen - direction David Bobée ; CND ; Théâtre Louis Aragon - SC danse - Tremblay-en-France ; Théâtre de l’Agora - SN d’Évry et de l’Essonne ; Nouveau Théâtre de Montreuil - CDN - direction Mathieu Bauer ; La Faïencerie - Scène nationale en préfiguration - Creil - Chambly | Crédit photo Lâche © Mélanie Perrier.