Une invitation à regarder et comprendre le monde d'un point de vue Africain


Initiée par le Président de la République, Emmanuel Macron, la Saison Africa2020 se déroulera sur l’ensemble du territoire français (métro-pole et territoires ultra-marins) du 1er décembre 2020 à fin septembre 2021. Dédiée aux 54 États du continent africain, co-construite par des professionnels africains en partenariat avecdes opérateurs français, Africa2020 est un projet hors normes.


Comment mettre à l’honneur un continent de plus de 30 millions de km2 et de plus d’un milliards deux cent millions d’habitants? Pour relever le défi d’une Saison dédiée à l’Afrique et rassembler les sociétés africaines autour de dénominateurs communs, il fallait éviter le piège des nationalismes, des régionalismes, et de la promotion de groupes linguistiques et ethniques. L’Afrique est la dépositaire d’une mémoire collective, le réceptacle de civilisations aux frontières mouvantes dont les gestes ont traversé les siècles. Ce qui lie les populations du continent africain c’est la conscience de vivre sur le même territoire, d’appartenir à la même Histoire, d’être confrontées aux mêmes défis en terre africaine : l’accès à l’éducation et à la santé, le respect des droits humains, le droit à la libre circulation, à l’autodétermination et à l’émancipation économique. Cette conscience africaine a créé au fil du temps un sentiment d’appartenance - parfois ténu - au même territoire, au même peuple, au même destin.

Le panafricanisme, cet idéal collectif d’émancipation politique, sociale, économique et culturelle, est ainsi le socle de cette Saison. Africa2020 s’appuie sur l’esprit du panafricanisme qui repose sur le principe d’unité et l’affirmation d’un avenir commun basé sur l’altérité, ce que les populations d’Afrique australe définissent par le terme Ubuntu : je suis ce que je suis grâce à ce que nous sommes tous.

Conçue autour des grands défis du 21e siècle, cette Saison a pour ambition de présenter les points de vue de la société civile du continent et de sa diaspora récente dans tous les secteurs d’activité. Artistes, scientifiques, intellectuels et entrepreneurs africains sont invités à partager avec le public français une série de questionnements sur l’état de l’Afrique et des sociétés contemporaines. La programmation de la Saison est structurée autour de cinq grands thèmes qui sont des partitions ouvertes invitant à l’imagi-naire : Oralité augmentée (diffusion des connaissances ; réseaux sociaux ; innovations technologiques) ; Économie et Fabulation (redistribution des ressources ; flux financiers ; émancipation économique) ; Archivage d’histoires imaginaires (Histoire ; mémoire ; archives) ; Fiction et mouvements (non)autorisés (circulation des personnes, des idées et des biens ; notion de territoire) ; Systèmes de désobéissance (consciences et mouvements politiques ; question de la citoyenneté). Africa2020 doit ainsi servir de caisse de résonance de ces agents du changement qui impactent les sociétés contemporaines.

La Saison Africa2020 est centrée sur l’innovation dans les arts, les sciences, les technologies, l’entrepre-neuriat, l’économie. De manière transversale, l’éducation est également au cœur de la programmation, dans un souci de partage et de transmission des savoirs. Cette Saison inédite favorise les mobilités, met à l’honneur les femmes et cible en priorité la jeunesse. Basée sur le principe de l’intelligence collective, son ambition est de créer un mouvement d’émancipation global à travers un engagement durable, bâti autour des valeurs de la citoyenneté.

N'Goné Fall
Commissaire générale de la saison Africa2020


La saison Africa2020


"This is Africa"

Véritable invitation à (re)découvrir la créativité et l’innovation du continent africain, la Saison Africa2020 s’articule autour de près de 200 projets culturels, scientifiques, économiques et sportifs organisés du 1er décembre 2020 à fin septembre 2021 sur l’ensemble du territoire français. Cette Saison panafricaine, mise en œuvre par l’Institut français, repose sur une programmation pluridisciplinaire co-construite par des professionnel·le·s africain·e·s en partenariat avec des opérateurs français. Conçue autour des grands défis du 21e siècle, cette Saison met en avant la capacité d’innovation et de création de l’intégralité du continent africain sur les trois grands secteurs d’activité suivants : culture et idées, recherche et économie, art de vivre. Ainsi, cette Saison Africa2020 est une « invitation à regarder et comprendre le monde d’un point de vue africain », comme le souligne N’Goné Fall, Commissaire générale de la Saison.

Pour en savoir plus sur la Saison Africa2020 et sa programmation : www.saisonafrica2020.com


L'échangeur
Quartier Général


Abrité par une institution culturelle, chaque Quartier Général (QG) est conçu dans l’esprit d’un petit centre culturel panafricain temporaire accueillant plusieurs projets pluridisciplinaires. Chaque QG est mis en œuvre par une équipe africaine en partenariat avec la structure d’accueil qui, en collaboration avec des associations africaines et des spécialistes de la médiation culturelle, développe une programmation sur plusieurs semaines. L’objectif est de multiplier les opportunités de rencontres afin de favoriser des espaces d’échange autour des défis du 21e siècle portés par la Saison Africa2020. Un QG, c’est aussi un lieu convivial pour prendre le temps ensemble et un lieu ressources pour s’informer des autres initiatives en Région et sur le reste du territoire français.
Une quinzaine de QG sont mis en place durant la Saison Africa2020.


Le QG de L'échangeur


Pour son édition 2020, L’échangeur avait dédié le festival C’est comme ça ! aux artistes du continent africain. La crise sanitaire a obligé le CDCN à reporter le festival. Souhaitant honorer ses engagements envers les artistes et les publics, L’échangeur choisit de reprogrammer spectacles, concerts, expositions durant l’édition 2021. Plus d’une trentaine de rendez-vous pour donner à voir et à entendre différentes visions du monde sans cloisonnement entre disciplines. La programmation propose de refléter la diversité de la création en Afrique mettant à l’honneur des artistes émergent·e·s comme des artistes reconnu·e·s, articulant des écritures contemporaines et des formes plus traditionnelles, respectant la parité entre les femmes et les hommes.



Le relais d'Edit


Soutenez EDIT, L’École de Danse Irène Tassembedo à Ouagadougou. EDIT, l’École de Danse Irène Tassembédo contribue à rendre durables les acquis et l’aura de la danse africaine sur les scènes mondiales. De jeunes artistes africain·e·s de 17 à 25 ans viennent s’y former. Il·elle·s y apprennent les différentes techniques qu’un·e danseur·se de niveau international doit maîtriser, en préservant leurs ancrages dans le riche patrimoine chorégraphique africain et en ménageant l’ouverture la plus large sur le monde. Lors de nombreux festivals, et cette année encore, vous avez pu découvrir des artistes talentueux·ses sorti·e·s d’EDIT : Ben Cissé, Ida Faho, Florence Gnarigo, Tatiana Gueria Nade, Ladji Koné, Adonis Nébié, Florent Nikiéma, Luc Sanou…L’école supporte la majeure partie des coûts de la formation des stagiaires qui ne peuvent s’autofinancer. Sans aide institutionnelle conséquente et régulière, EDIT est particulièrement vulnérable. Mobilisons-nous pour que perdure cette école !Ce défi, nous vous proposons de le partager ensemble, ici et là-bas, dans une démarche solidaire et fraternelle. Le Relais d’EDIT, association à but non lucratif, a été créé pour soutenir l’école. Ses membres sont issu·e·s du monde médical, de l’humanitaire, de la culture ou de l’enseignement.

Devenez membre partenaire en vous engageant dans la durée par la mise en place d'un virement automatique mensuel du montant que vous aurez choisi :
5€/mois, 10€/mois, 20€/mois, 50€/mois, ++/mois
Nous vous remercions d'avance de votre soutien pour le relais d'Edit relaisdedit@free.fr


Irène Tassembédo, marraine du festival


Je suis très honorée d’avoir été choisie comme marraine du Quartier Général de Château-Thierry et je voudrais en remercier Christophe Marquis, avec qui nous avons tissé des liens amicaux et professionnels profonds, durables et de grande qualité. Avec L’échangeur-CDCN, nous menons des projets depuis 2002. Le festival C’est comme ça ! / QG Africa2020 est une magnifique occasion de mettre en lumière les liens qui nous unissent, autour de la création, de l’appui aux artistes et de la danse.Le contact avec les arts est un instrument de résilience crucial dans des sociétés où de plus en plus de personnes souffrent des grandes fragilités contemporaines que sont la pauvreté, l’illettrisme, la désocialisation ou la maladie. Des fragilités qui, conjuguées aux inégalités sociales et économiques croissantes et la persistance des inégalités de genre, nourrissent la stigmatisation et la discrimination, attisent les conflits sociaux et communautaires, le racisme et la xénophobie. Dans ce contexte difficile, les arts vivants constituent non seulement des outils de construction ou de reconstruction de soi pour les individus, mais aussi des outils de cohésion sociale et de prévention de l’intolérance pour les peuples. Faire de la culture une « arme de construction massive », voilà ma devise !

Danseuse, chorégraphe et actrice burkinabée, Irène Tassembédo développe une démarche chorégraphique originale qui va de la danse africaine à la chorégraphie moderne.
Suite à sa formation à Mudra Afrique dirigée par Germaine Acogny, elle s’installe en Europe comme danseuse au début des années 80 puis fonde sa compagnie à Paris pour créer ses pièces.
Elle anime également des ateliers à travers le monde et revient régulièrement dans son pays natal pour mettre en place le Ballet national du Burkina Faso. Irène Tassembédo enchaîne les créations à succès et signe des commandes prestigieuses comme celle pour les Jeux Olympiques d’Atlanta en 1996. Elle reçoit le prix SACD de la chorégraphie en 2000. Elle se réinstalle en 2007 au Burkina Faso et travaille à de nouveaux projets culturels, tels que l’École de Danse internationale Irène Tassembédo (EDIT), qu’elle crée en 2009 à Ouagadougou et le Festival International de Danse de Ouagadougou (FIDO), qu’elle initie en 2013. En 2019, elle inaugure son lieu : le Grin des Arts Vivants. En 2021, Irène Tassembédo est nommée au grade de Chevalier de l’Ordre de la Pléiade, ordre de la Francophonie et du Dialogue des cultures.