Pour Arsène Marquis tout est parti d’une observation. Celle du travail de terrain de L’échangeur - CDCN qui fait œuvre du décloisonnement des pratiques amateurs/professionnelles, et par là même du statut d’artiste. Alors comment inviter les publics dans la création de portraits de chorégraphes du festival ? Pour répondre à la commande, Arsène Marquis a mis en place un stratagème presque scientifique : don, description, réinterprétation. Un·e chorégraphe propose un geste devant l’objectif, brosse ensuite son intention par écrit alors traduite avec le corps et à l’aveugle par des publics actifs. D’un tout-petit à une habituée du festival en passant par une professeure de danse, peut-être les reconnaîtrez-vous. Comme les lieux de la photographie. Souvent oubliés, tantôt masqués ou inaccessibles, ces endroits sont révélés par l’œil d’Arsène Marquis, adepte des points de vue situés qui souvent échappent aux cadres. Entre les deux images, c’est à notre tour d’observer les décalages et les échos qu’induisent les mots tantôt remplis d’images, tantôt plus terre à terre et parfois simplement fabriqués d’une intention.

Production : L’échangeur - CDCN Hauts-de-France